1875. En dépit de tous les traités, la tribu du chef cheyenne Little Wolf, qui avait échangé mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers, ne tarde pas à être exterminée par l’armée américaine. Quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre. Parmi elles, deux soeurs, Margaret et Susan Kelly. Prêtes à tout pour venger la mort de leurs enfants, elles décident de prendre le parti du peuple indien et vont se lancer à corps perdu dans une lutte désespérée pour leur survie…
« Jim Fergus compose une épopée grandiose mais surtout émouvante et charnelle à travers ces sacrées héroïnes, courageuses et magiciennes. »LiRE
« Deux voix, mais une seule écriture, légère, énergique, à la fois enjouée et grave, et de sublimes portraits de femmes. On a bien fait de patienter. »L’Express
Mon avis : Pour restituer le contexte du premier tome Mille femmes blanches , le gouvernement américain échange mille femmes blanches contre autant de chevaux et de bisons avec le peuple indien dans le but de favoriser l’intégration de ces derniers.
Mais le réel objectif des Américains est d’exterminer les tribus indiennes, de coloniser leur territoire par des blancs et des chercheurs d’or. À partir de là, hommes, femmes et enfants sont massacrés sans aucune distinction. D’où le titre de ce deuxième tome : « la vengeance des mères ». Quelques femmes ont échappé à cette extermination et comprennent que leur mission n’était qu’un prétexte. Toutes recrutées dans le cadre d’un programme « Femmes blanches », elles ne servent plus à rien pour leur pays d’origine « Civiliser les cheyennes, c’est de l’histoire ancienne ».
Alors même qu’elles sont considérées telle « une bande des pieds-tendres » par leur peuple d’adoption, elles décident de s’y rallier et de se venger à n’importe quel prix au nom des cheyennes et des sœurs Kelly. Car lors de ce massacre insoutenable, Margaret et Susie Kelly, des jumelles irlandaises, ont perdu leurs petites filles mortes de froid. À présent, c’est leur seule raison de vivre. Elles ont bien compris qu’elles n’étaient plus rien aux yeux des Américains. Elles iront jusqu’à prendre les armes contre l’État fédéral lancé dans une guerre d’extermination.
Ces femmes admirables m’ont totalement conquise car malgré leurs souffrances, morales ou physiques, elles savaient toujours tirer le meilleur de leur vie. Unies dans ce combat entre deux cultures, elles ont lutté jusqu’au bout à même devenir séniles ou mourir pour certaines. Plus j’avançais dans ma lecture et plus je voulais savoir comment elles allaient évoluer auprès des Indiens ? Comment allaient-elles venger ce qui est le plus précieux au monde ? Leurs enfants disparus
Cette période de fuite a été consignée dans des carnets par Meggie, Molly et Susie tels des journaux intimes. C’est grâce à ces journaux que l’on peut découvrir que le peuple n’avait pas encore vécu cet affrontement qui serait encore plus sanglant qu’il n’aurait pu l’imaginer.
Jim Fergus m’a complètement transporté dans ce monde de femmes admirables, dans cette histoire remarquable et quasi semblable à la réalité des faits. Ce roman relate bien plus que des faits réels. C’est un hymne à l’amour, à la liberté et c’est aussi un bel hommage à la gent féminine.
Un roman magnifique sur bien des points que je vous conseille vivement de découvrir 😉