Les derniers jours


Petite fille fantasque et jusque-là heureuse sur son île tropicale de Kaos, Mathilde entame l’écriture d’un journal intime à quelques jours de son douzième anniversaire. Elle y raconte aimer sa mère et un peu son petit frère, ses deux meilleures amies qui fréquentent déjà des garçons et cet adolescent dont elle a décidé qu’il serait le premier à l’embrasser. Elle aime même « Papa-le-Dragon », la divinité de l’île que les autochtones fêtent chaque année en érigeant des bûchers. Mais c’est surtout son père, homme doux et de peu de mots, qu’elle chérit. Pourtant, lorsque le docteur de Querville rentre tard du port, sentant le tabac, l’alcool et le parfum des femmes du port, Mathilde ne peut s’empêcher de se demander qui est réellement son père. Et si cet homme lui veut du mal.

Les derniers jours est une fable sur la fin de l’enfance.

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Après lecture du premier roman de Hugues Boulet «  Les gens des hauts  » , je suis restée avec l’envie d’en savoir plus sur les personnages de ce récit. Pourtant c’est avec le plus grand plaisir que je reviens aujourd’hui vous parler de son tout dernier livre « Les derniers jours ». Une histoire complètement différente de la précédente.

Dans ce nouvel opus, Hugues Boulet a réussi de manière fabuleuse à se mettre dans la peau d’une petite fille, Mathilde âgée de 12 ans, qui traverse une période trouble. Court et captivant, poétique et initiatique, ce nouveau roman nous parle puisqu’il s’agit de cette période compliquée que nous traversons tous, celle du passage de l’enfance à l’adulte : l’adolescence. Cette période où l’on se pose des tas de questions et où notre esprit nous pousse à croire des choses improbables et dont nous avons conscience qu’elles le sont. Avec subtilité et par petites touches, il crée une atmosphère mystérieuse qui donne ainsi plus de poids au sujet principal.

Ses parents qui l’admiraient, deviennent tout à coup étranges et distants. Son jeune frère « Alexandre » agit de la même façon ainsi que ses deux amies, Inès et Léna. Mathilde ne comprend vraiment pas ce qu’il se passe. Elle commence à croire qu’un complot se prépare contre elle. À cela s’ajoute son corps qui se transforme tout doucement. Et c’est à partir de là que son journal intime devient son confident. Elle y explique la légende de « Papa-le-Dragon » devenu gentil et ainsi appelé par les enfants, y parle d’Aurélien qui est revenu dans sa vie et de son père dont les comportements sont parfois étranges. Elle s’y confie, raconte ses joies, ses peines et tous ses questionnements. Mais que ce passe-t-il ?

Hugues Boulet parle d’une période de la vie de cette petite fille, préadolescente, de manière incroyable. De telle façon que je me suis attachée à Mathilde et parfois même identifiée. Toute l’histoire se déroule sur une île et là aussi, j’ai trouvé qu’il parle très bien de ces lieux. Pour tout dire, je trouve ce roman plus réussi et complet que le précédent. On y retrouve sa patte et cette fois-ci l’auteur m’a totalement captivé. Entre une ambiance particulière, une écriture délicate et un sujet bien traité, cette lecture a été très plaisante.

Pour conclure, je dirais que j’ai passé un agréable moment de lecture. Et si vous aimez la douceur et l’imaginaire, ce livre est parfait pour vous ! Parfait à offrir ou à s’offrir pour les fêtes de fin d’année 😉

Un jour, il y aura autre chose que le jour


Coucou les amis,

Je vous reviens aujourd’hui avec la chronique d’un livre reçu dans le cadre d’une « Masse critique Babélio ». J’ai eu la chance d’être sélectionnée pour la 1ère fois et ce fut vraiment une  bonne surprise ! Bien entendu, je garde toute objectivité quant à mon avis sur ce livre. Peu importe si j’ai aimé ou pas cette lecture, l’essentiel est de donner mon avis. 

Allez c’est parti, je ne vous fais pas attendre plus longtemps 😉

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Ci-dessous les liens

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Un soir de tempête et de ténèbres, entre terre et mer, une frêle silhouette chavire contre le vent. Bonnet canari, bottes vertes, Englo, un petit garçon venu d’on ne sait où et envoyé là par sa mère, vient toquer à une porte. Un feu de bûches ; un bol de soupe ; on l’attendait… Cette famille sera la sienne, des gitans sédentarisés, un peu funambules, un peu magiciens – danseuses et ferrailleurs, cartomanciennes et guérisseurs.
Peu à peu, malgré la violence, malgré l’abandon, Englo se fait à cette tribu. Mais y trouvera-t-il vraiment sa place ?

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Mon avis : Je découvre pour la première fois l’écriture de Diane Peylin avec ce roman déjà publié en 2012 avec pour titre « Sang Tsigane » aux éditions Les Nouveaux Auteurs. Ce titre est inspiré d’un poème de Boris Vian. J’ai beaucoup apprécié l’histoire dans son ensemble, mais aussi la plume de l’auteure, fluide, sans redondance et avec beaucoup de subtilité. Elle a réussi à me captiver et me donner envie de poursuivre cette lecture.

Les personnages sont drôles, étranges parfois, tous avec leur part d’ombre et leurs bizarreries, ils m’ont beaucoup plu. Zorita, la doyenne et peintre, Azlan, le chaisier à la musculature incroyable, Ilmiya, la chanteuse et acrobate, Pepindorio, le saltimbanque et bien d’autres encore… Le plus attachant de tous est « Englo », un petit garçon de six ans, confié par sa maman à cette famille qu’il ne connaît pas. Englo ne se souvient pas de son prénom, alors cette nouvelle famille l’appellera ainsi dès son arrivée. Ici, il ne connaît rien ni personne mais il est très vite adopté par deux personnages féminins principalement : Sidi et Adrienne, de fidèles alliées. Mais malgré son jeune âge, Englo remarque les fêlures de cette famille qui inconsciemment le rejette.

Cette histoire est très représentative de la culture tzigane où la tradition reste entière. La solidarité, cet état d’esprit qui est le leur, est aussi parfaitement mise en exergue surtout lors de certains évènements.

Plus je tournais les pages et plus j’avais hâte de connaître la suite. Je ne me suis ennuyée à aucun moment, sauf peut-être avec les quatre premiers chapitres où l’auteure met la situation en place. À partir de là un doute a subsisté dans ma tête. Et c’est seulement à la fin que j’ai pu voir que mon intuition était juste. La fin a été moins surprenante pour ma part, mais n’a rien enlevé au plaisir de cette lecture.

Diane Peylin évoque les drames que tous peuvent connaître avec sensibilité et finesse. Un livre magnifique qui soulève le cœur… J’aurais grand plaisir à découvrir d’autres de ses romans.

Petit plus : Diane Peylin sera présente au Salon du livre à Paris le Samedi 17 Mars 2018 (Pour les chanceux qui peuvent s’y rendre 😉

 

Le démon des morts


Un petit village paisible au bord de la mer, non loin de Salem, la ville des sorcières. La femme de John Trenton a trouvé la mort dans un accident de voiture. Un mois plus tard, des phénomènes étranges commencent à se produire, la nuit, John croit voir sa femme… ou son fantôme. Hallucinations causées par le chagrin… ou réalité encore plus terrifiante ? L’explication se trouve peut-être dans un bateau, le David Dark, qui a sombré au large de Salem, trois siècles plus tôt. Que transportait donc ce navire d’où semble provenir une influence maléfique ?

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Mon avis : Parfois le choix de nos lectures se fait de manière très inattendue, comme par exemple à la vue de la couverture, du titre , du nom de l’auteur ou encore parce que nous avons lu de très bonnes critiques. Et pour celle-ci ce fut le cas. Lorsque j’ai lu la chronique de Priscilla sur son blog lexplorateursite.wordpress.com @BooksfreedomP , je me suis dit « il me le faut, je veux le lire ». Voilà, c’est chose faite !

C’est avec délectation que je me suis lancée dans cette intrigue qui par moment m’a fait froid dans le dos.

John Trenton, antiquaire à Granitehead perd sa femme subitement dans un accident de voiture. Peu de temps après, là défunte lui apparaît. Hallucinations ou manifestations paranormales ?

Puis il apprend ne pas être le seul à voir un être cher disparu revenir d’entre les morts. Il décide alors de mener une enquête durant laquelle il apprendra que Granitehead est réputée pour être hantée par des fantômes comme Salem l’est par les sorcières. Salem est située dans le comté d’Essex dans le Massachusetts aux Etats-Unis où a eu lieu le procès des Sorcières de Salem accusées de sorcellerie en 1692.

D’autres personnages se joignent à lui en quête de vérité. Ensemble, ils iront jusqu’à découvrir que celle-ci se trouve dans un navire, le  » David Dark ». Mais ce navire a quitté le port de Salem environ 200 ans plus tôt lors d’une tempête et n’a jamais été revu.

Bien que par moment j’ai trouvé l’histoire assez simpliste, cela n’enlève en rien la qualité et la fluidité d’écriture de Graham Masterton. J’ai beaucoup apprécié se pêle-mêle de réalité et de surnaturel grâce à la présence d’un être horrifiant, nommé « Mictlantecuhtli ». Celui-ci n’est autre que le dieu de la mort dans la mythologie aztèque.

IMG_0285 Statue de Mictlantecuhtli

(Musée du Templo Mayor, Mexico).

Le culte de Mictlantecuhtli était très important et impliquait des sacrifices humains et des actes de cannibalisme. Source : Wikipedia 

J’ai fini ma lecture hier soir et j’ai pourtant l’impression d’y être encore tellement l’intrigue était immersive. Tout y était pour me plaire, avec un protagoniste attachant, qui par moment nous semble perdu et démuni face aux événements. Il n’y aura qu’un petit bémol et non des moindres car il s’agit des personnages féminins. Seulement au nombre de deux, elles interviennent que de courtes durées. Gilly avec laquelle John va vivre une pseudo relation que je n’ai pas vraiment apprécié car trop précoce à mon goût. Celle-ci se passe seulement un mois après les décès de son épouse présentée comme l’amour de sa vie. Puis il y a Anne, qui vient en aide à John telle une délivrance. Et puis plus rien… dommage !

Je garderai un très bon souvenir de cette lecture très surprenante !

Info supplémentaire : L’auteur sera présent aux  Aventuriales de Ménétrol en Auvergne le 23 et 24 septembre 2017

Le silence de la terre


Le philologue Ransom, professeur à Cambridge, est kidnappé par deux savants qui l’emmènent dans un astronef de leur fabrication sur la planète Mars (Malacandra)… Lors d’un précédent voyage, les deux scientifiques (rationalistes endurcis) ont découvert trois races de Martiens, non-humains d’aspect, mais pourvus d’intelligence, de sensibilité et… d’une âme. Ils y ont rencontré aussi l’Eldil de Mars qui apparaît comme une colonne de lumière. Croyant que toute religion ne peut être que barbare, nos deux savants ont tout simplement pensé que les Martiens leur seraient plus favorables s’ils faisaient un sacrifice (humain) à leurs dieux… Mais Ransom leur échappera et découvrira un monde qui n’a jamais été chassé du Paradis, où les trois races vivent en parfaite harmonie et qui est dirigé par un ange ou eldil II apprendra de l’eldil la « grande langue solaire » et tous les secrets de l’univers lui seront dévoilés. Il donnera, lui, en échange, des informations sur la « planète silencieuse », la Terre, dont l’ange (le Diable) est corrompu, les autres mondes ayant perdu tout contact avec elle depuis la création de l’homme. Pour qu’elle ne puisse étendre son domaine du mal aux autres planètes, la Terre est d’ailleurs entourée d’une ceinture protectrice de radiations. C’est pourquoi l’Eldil de Mars prendra la décision de renvoyer l’astronef, avec les trois voyageurs. Sur Terre, mais sa matière sera traitée de façon à ce qu’il se désintègre aussitôt après l’arrivée. Il espère, avec Ransom, que cette leçon sera salutaire. Le retour se fait. L’histoire semble finie…

Le silence de la Terre a souvent été cité par les spécialistes comme l’un des dix meilleurs livres de la science-fiction mondiale et salué par Jacques Bergier comme le premier livre d’un genre nouveau : la théologie-fiction

Mon Avis : J’ai voulu changé de lecture et j’avoue avoir passé un bon moment dans cette science-fiction. Lecture agréable et facile