La forêt tropicale semblait retenir son souffle dans la chaleur moite du crépuscule. Assise devant l’entrée sa hutte, Elianta tourna les yeux vers Sandro qui s’avançait. Pourquoi ce mystérieux étranger, que l’on disait philosophe, s’acharnait-il à détruire secrètement la paix et la sérénité de sa tribu? Elle ne reconnaissait plus ses proches, ne comprenait plus leurs réactions… D’heure en heure, Elianta sentait monter en elle sa détermination à protéger son peuple. Jamais elle ne laisserait cet homme jouer avec le bonheur des siens. Une histoire satirique qui nous interpelle : notre société permet-elle vraiment à l’homme d’être heureux ?
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Ce livre m’a été offert il y a plus de quatre ans et bien que le sujet m’intéresse, je l’ai laissé traîner dans ma PAL. C’est seulement au mois d’octobre dernier que j’ai décidé de m’y plonger. Sauf que je n’avais pas prévu certains évènements qui m’ont totalement captivé et ôté l’envie de lire. Je vous explique tout ICI . Heureusement l’envie revient petit à petit, donc j’en profite 😉
Ici, un prof de philo décide de partir en Amazonie pour se venger de la mort de sa femme, reporter. Avec l’aide de quelques mercenaires, il va intégrer cette tribu qui a commis l’irréparable et va tenter de modifier leur mode de vie. Au point même de les rendre malheureux, eux qui pourtant sont considérés comme étant le peuple le plus heureux du monde. Il ira jusqu’à manipuler cette population pour l’isoler, détruire ses croyances et la rendre individualiste.
« la peur de la mort surgirait alors en eux, et il suffirait de les abreuver de divertissement pour qu’ils passent complètement à côté de leur vie. Tuer le temps… » page 120
Mais est-ce réellement la vraie nature de Sandro ? Sera-t-il plus heureux après s’être vengé ? Est-il réellement responsable de ce désir de vengeance ? Beaucoup de questions dont je vous laisse le plaisir de découvrir les réponses.
Bien que le sujet soit très intéressant, les longs passages n’ont fait qu’accroître mon ennui et même si la plume de l’auteur a été agréable à lire, je l’ai trouvé peu recherchée. Par contre, je reconnais que Laurent Gounelle dresse un profil parfait sur l’être humain avili par ce mécanisme d’isolement matérialiste.
Cette histoire est banale et surprenante à la fois, mais en même temps elle cache une subtile remise en cause de notre société. Et pour cette raison, je vous conseille vivement de la lire !
Bonne lecture à tous 😉