Entre deux mondes


Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l’attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir. 
Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu’il découvre, en revanche, c’est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n’ose mettre les pieds. 
Un assassin va profiter de cette situation. 
Dès le premier crime, Adam décide d’intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est flic, et que face à l’espoir qui s’amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou. 

Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu’elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d’ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.

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Olivier Norek, un auteur dont j’ai beaucoup entendu parler et dont je souhaitais découvrir la plume depuis longtemps. Voilà chose faite !

Ici l’auteur frappe fort avec un sujet difficile et sans parti pris de sa part. Il nous dresse le portrait d’un univers sans pitié avec une réalité sans pareil d’un lieu dont nous avons tous entendu parler : La Jungle

De la Libye à la Jungle calaisienne, nous faisons connaissance de deux inspecteurs, l’un Français qui souhaite donner le meilleur à sa famille. Mais qui d’un côté à pour ordre de chasser les migrants syriens et de l’autre a un poids sur sa conscience.

« – J’y suis allé, dans cette jungle, et je te rassure, je n’ai pas aimé ce que j’y ai vu. Les images restent, comme si j’étais responsable de quelque chose. »

Puis un inspecteur Syrien qui fuit son pays dans l’espoir d’offrir une vie meilleure à sa femme et sa fille. Mais lorsque celles-ci ne donnent plus signe de vie, tout bascule. A ces deux hommes ce joint un petit garçon soudanais nommé, Kilani, qui récolte des informations sur des musulmans  » censés rejoindre une mosquée salafiste » et dont l’imam les incite à ne pas aller en Angleterre.

A la hauteur de la gravité des faits et de leur réalité, cette lecture n’a pas été facile pour ma part. Olivier Norek dresse un portrait très sombre de l’homme avec des scènes dures dénonçant la déshumanisation de certains. Beaucoup refusent de voir la véracité de ce monde cruel et préfèrent se voiler la face. Mais toujours sans parti pris, l’auteur évoque aussi les injustices et les anomalies administratives qui rendent cette situation encore plus terrible. Ici, il énonce tout simplement les faits.

Avec une écriture fluide, des personnages bien construits et attachants, j’ai beaucoup apprécié découvrir ce monde que je ne connais que par les médias. Happée par le sujet et la plume de l’auteur, cette lecture a été pour moi une sacrée claque, un uppercut que je n’oublierai pas ! Une lecture que je vous conseille vivement.

A très vite pour une nouvelle chronique 😉

La fille qui voyage au-delà des mers


Un livre qui va bouleverser vos représentations. Tom, enseignant, rencontre Jane, la plus belle femme qu’il ait jamais vue. Celle-ci, mystérieuse, ne se livre pas beaucoup. L’amour naît entre ces deux êtres issus de milieux complètement différents. Un an plus tôt, Jane, candidate à l’exil, attend son vol en direction de la Turquie. Son périple commence et il ne sera pas de tout repos. Parviendra-t-elle à raconter à Tom son parcours ? Leur passion va-t-elle durer malgré leurs différences de culture et la situation de Jane ?

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La fille qui voyage au-delà des mers

Éditeur : Books on Demand (23/02/2020) Auto-édition

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Pour commencer, je tiens à remercier Mathias Goddon et Orland Mbetoule pour ce service de presse. Merci à eux de m’avoir contacté et fait découvrir leur histoire, une histoire qui mérite vraiment d’être connue.

Jane est une jeune Camerounaise qui souhaite quitter son pays avec pour objectif La France. Durant des mois, elle planifie tout et tente de réunir l’argent qu’elle devra donner aux passeurs pour lui permettre de fuir son pays mais aussi son entourage qui ne se préoccupe que peu d’elle et des siens.

« La famille est parfois notre pire ennemi »

Pourtant rien ne se passe comme elle l’avait prévu et c’est à partir de ce moment que le doute s’installe, elle n’est plus très sûre de pouvoir atteindre un jour « La Terre Promise ». Malgré les embûches, les centres de détentions avec des conditions de vie inhumaines, les humiliations, les injures, Jane s’estime pourtant chanceuse car certains n’ont pas eu la chance de pouvoir arriver jusqu’ici. Courageuse et persévérante, elle ira jusqu’au bout de son rêve.

En parallèle, Tom narre le début de son histoire d’amour avec Jane mais aussi leur vie à Grenoble et toutes les médisances dont ils ont été la cible. Les couples mixtes sollicitent encore de nos jours beaucoup de questions !

J’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, mais dès le moment où Jane raconte son périple, j’ai été complétement happée. Ce récit est tout à la fois, dur par cette haine qui nous fait front, insoutenable par certains traitements inhumains lors de l’incarcération de la jeune femme. Et en même temps, il y a beaucoup d’émotions, de sentiment de par cet amour naissant entre les deux personnages principaux, qui au final donne l’espoir d’un avenir meilleur. Ce texte ne peut vraiment pas nous laisser indifférent, car de nos jours l’exil peut être connu de tous, même si ce n’est pas forcément pour les mêmes raisons. (Ici, je fais allusion à l’exil climatique)

J’ai vraiment passé un agréable moment et pour conclure je dirais que malgré la dureté du thème, c’est aussi une très belle histoire d’amour,

Un amour sans frontière ! 

Disparu à jamais


Livingston, banlieue de New York. Il y a onze ans, Ken Klein, accusé d’avoir violé et étranglé sa petite amie, disparaissait à jamais, emportant avec lui la vérité sur ce meurtre aussi atroce qu’inexplicable… Convaincu de l’innocence de son frère, Will s’est résigné à cette fuite sans retour. Jusqu’au jour où il apprend que, revenu sur les lieux du crime, Ken a été aperçu dans le cimetière de la ville…
Bientôt, Will voit sa fiancée le quitter sans explication… Pur hasard ? Difficile à croire. Brutalement plongé au coeur d’une ténébreuse affaire, il est temps que Will comprenne que les deux êtres qui lui sont le plus chers, sont peut-être ceux qu’il connaît le moins…

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Un polar bien noir, très noir, mais un polar dont je ne suis pas déçue. Avant de vous en dire plus, je tiens à remercier mon amie Isabelle (si tu passes par-là 😉 ) de me l’avoir prêté et donc fait redécouvrir la plume d’Harlan Coben.

Sur son lit de mort, la mère de Will lui annonce que son frère ainé, Ken disparu 11 ans plus tôt, est toujours vivant. Accusé de meurtre et de viol de leur jeune voisine, il a été forcé de fuir. Alors même si tout le monde a des doutes, Will est convaincu de l’innocence de son frère. Mais peu de temps après cette révélation, Sheila sa petite amie disparaît sans aucune explication. Que se passe-t-il ?

À partir de là et malgré son incertitude, sa méfiance et la tristesse d’avoir perdu sa future femme, Will part en quête de réponses et de vérité. Son chemin est semé d’embûches, mais accompagné de son meilleur ami Carrex , un ancien voyou reconverti dans le yoga et par Katy, la petite soeur de Julie ladite assassinée, il parviendra à découvrir la vérité.

Tout cela est bien étrange me direz-vous ! 

Il y a énormément de revirements, de rebondissements et les moments de répits sont de courte durée. Les évènements s’enchaînent très vite et j’avoue que j’ai beaucoup aimé ce rythme. D’ailleurs passé un certain nombre de pages, je n’avais qu’une envie, c’était de retourner auprès des protagonistes.

Je ne peux pas vous en dire davantage (même si l’envie est là) au risque de vous spolier, mais si je peux vous donner un conseil, plongez dans cette intrigue sans vous poser aucune question.

Vibrant, intriguant et bien écrit, tous des éléments qui vous donnent envie d’en savoir plus.

Malgré beaucoup de points positifs, cette lecture n’est pas un coup de cœur pour ma part, même si je l’ai beaucoup aimé. Il faut bien l’avouer, la plume de l’auteur y est forcément pour quelque chose. À présent j’ai hâte de découvrir d’autres de ses livres !

J’espère vraiment vous avoir donné envie de lire la plume d’Harlan Coben et si vous souhaitez l’avis d’un autre de ses livres que j’ai lu, je vous invite à venir faire un petit tour par ici  » Peur Noire  » 😉

Le chat qui parlait aux fantômes


Des fantômes hantent-ils réellement la ferme Musée Goodwinter ? Qwilleran ne le pense pas, bien qu’Iris Cabb, son ex-gouvernante, l’affirme. Tous les soirs, d’étranges bruits se font entendre : coups, cris étouffés, gémissements que seule Iris perçoit. Qwill attribue ces phénomènes à l’imagination débordante d’Iris jusqu’au jour où il la trouve littéralement « morte de frayeur » sur le sol de sa cuisine. Le coroner conclut à une crise cardiaque; mais, ses soupçons éveillés, Qwill s’installe dans l’appartement de fonction du Musée et ce sont maintenant ses deux siamois, Kao K’o Kung dit Koko et Yom Yom qui ont un étrange comportement. Et il ne faudra pas moins de toute l’astuce de Koko pour que Qwill découvre, enfin, la vérité sur les tragédies passées et présentes et sur le squelette qui dormait dans les placards de la famille Goodwinter.

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Le chat

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Mon avis : C’est avec ce 2ème livre que je redécouvre la plume de Lilian Jackson Braun, le 10ème d’une grande série de livres dont le 30ème et dernier reste inachevé. J’ai donc rencontré Jim Qwilleran , chroniqueur millionnaire, par le plus grand des hasards. Mais je dois bien avouer que c’est grâce à ce petit chat sur la première de couverture que mon regard s’est porté sur ce livre.

Jim a été journaliste, spécialiste des enquêtes criminelles pendant plus de vingt-cinq ans au Pays d’En-bas. Toujours animé par une certaine curiosité, telle Miss Marple qui fourre son nez partout ! À présent, il vit avec ses deux chats siamois, Yom-Yom et Kao K’o Kung dit Koko, dans le comté de Moose situé « à 600 km au nord de partout » . Dotée de paires de vibrisses supplémentaires, Koko a des facultés très spécifiques. Et lorsqu’une connaissance de son maître est assassinée, il pousse des hurlements et ne cesse de faire tomber des livres. Ses comportements deviennent alors de plus en plus incompréhensibles. Un fantôme logerait-il en ces lieux ?

Puis Qwill reçoit un appel téléphonique étrange de sa voisine, Mrs Cobb Iris, une personne qu’il apprécie beaucoup . Il se rend chez elle et découvre son corps sans vie. Dévouée à ce dernier, elle fut sa gouvernante et était devenue depuis conservatrice du musée de la ville.  Alors Qwilleran n’hésite pas à prendre la place de conservateur par intérim pour mieux découvrir ce qui s’est passé. Mais un autre événement vient s’ajouter, tout aussi triste mais dont je ne vous dirais rien.

Si vous pensez lire un thriller macabre et cruel, vous faites fausse route.  Ici il ne s’agit pas tant d’une vraie enquête policière, mais plutôt de la vie de gens du comté de Moose. C’est seulement vers la fin du livre,  qu’il est question de la résolution de la mort d’Iris Cobb. Mais si vous aimez les chats, alors ce livre pourra peut-être vous plaire !

J’avoue avoir passé un agréable moment de lecture, même s’il m’a fallu beaucoup de temps pour lire ce roman. L’idée qu’un chat puisse permettre à son maître d’élucider une enquête est très originale et cela m’a bien plu. Par contre, j’ai eu un peu de mal avec tous les personnages, mais malgré ça, je pense relire Lilian Jackson Braun à l’avenir.

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout et Bonne lecture à vous !

La fille du train


Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte.
Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d’en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d’un visage désormais familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu…

 

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Mon avis : Cette histoire est particulière et j’avoue qu’elle m’a surprise sur bien des points. Par sa construction dans un premier temps, car l’auteure mêle trois narratrices. Rachel, la fille du train, Anna la femme de son ex-mari et Megan, une jeune femme tourmentée par son passé. Tour à tour elles apportent des éléments importants à l’intrigue. C’est un peu perturbant au départ, mais nous comprenons assez rapidement là où Paula Hawkins souhaite nous mener.

La fille du train, Rachel, vit en colocation avec une copine prénommée Cathy. Depuis son divorce rien ne va plus. Suite à un repas bien trop arrosé avec un client, elle est licenciée et voit sa vie s’écrouler. Mais pour ne pas perdre son logement, elle donne le change en prenant le train de 8h04 tous les jours comme avant. Elle a pour loisir d’observer les gens, leur créer des vies. Et c’est sur le couple que forment Jess et Jason qu’elle prénomme Megan et Scott, qu’elle porte toute son attention. De leur petit déjeuner à leur moment de tendresse, elle frôle le voyeurisme. Mais lorsqu’elle voit Jess dans les bras d’un autre homme, elle est perturbée et l’est plus encore lorsqu’elle apprend plus tard que Jess est portée disparue…

Alors l’envie de découvrir la raison de cette étrange disparition ne la quitte plus et elle décide d’agir malgré le risque de se mettre des personnes à dos. Avec son problème d’alcoolémie, sa dépression, son obsession amoureuse et ses pertes de mémoire, Rachel manque totalement de crédibilité.

Jusque-là je ne vous ai pas parlé de la gent masculine. Pourtant au nombre de trois, les hommes ne sont pas en reste. Pervers narcissiques, ils ont besoin de contrôler la vie de leurs épouses mais ne sont en aucun cas manichéen. Heureusement, le psy est équilibré et saura guider l’une de ces femmes…

Tous les éléments d’un Best-seller sont réunis dans ce Thriller. L’écriture est limpide, accessible et je pense qu’il n’en faut pas davantage pour s’immerger dans ce roman. Pour ma part, ça ne l’aura pas fait. Cette lecture m’a beaucoup plu, mais malheureusement j’ai compris bien trop vite qui est responsable de cette disparition.

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Depuis sa sortie en 2015, les droits d’adaptation cinématographique ont été acquis par Dreamworks, un grand studio, créé par Spielberg, Katzenberg et Geffen. Le film est sorti en salle le 26 Octobre 2016.

Et malgré un avis mitigé sur cette lecture, les extraits du film me donnent bien envie de le visionner !

Retour à la nuit


sAntoine a 8 ans. C’est la fin du mois d’août dans la Creuse. Il joue dans une rivière dangereuse lorsque des troncs d’arbres portés par le courant l’assomment. Il se réveille dans un fourgon avec un inconnu qui lui apprend qu’il vient de lui sauver la vie, qu’il est couvert de blessures et qu’il a dû le recoudre. L’homme le dépose à l’hôpital de Limoges et disparaît de sa vie. 20 ans plus tard, Antoine est veilleur de nuit dans un centre pour ados. A la télévision, on reparle de l’affaire « du découpeur » suite à la découverte de nouveaux témoignages. Lors de la reconstitution de l’enquête pour l’émission de télévision, Antoine reconnaît dans un portrait robot l’homme qui lui a sauvé la vie dans son enfance.

Retour à la nuit, lauréat du prix polar lycéen d’Aubusson, réveille les cauchemars de l’enfance avec sobriété et élégance.

 

Mon avis : Ce livre est arrivé entre mes mains un peu par hasard. Mais à la lecture de la 1ère et la 4ème de couverture, je me suis laissée tenter sans aucune hésitation. Il faut dire aussi que j’ai lu de bonnes critiques, ce qui n’ont fait que réconforter mon choix de le lire.

Antoine a 8 ans lorsqu’il frôle la mort après une chute dans une rivière. Lors de son réveil, un inconnu est à ses côtés et avoue lui avoir sauvé la vie. Il le mène à l’hôpital pour recevoir des soins. Et puis plus rien… ! Le temps passe et Antoine devient un adulte. Il travaille en tant que veilleur de nuit dans un centre pour enfants et ados atteints de troubles psychologiques très divers. Ces enfants sont confiés par l’Aide Sociale à l’Enfance. (ASE)

Alors la nuit venue et lorsque les éducateurs cèdent leur place, il devient celui à qui l’on fait des confidences, celui qui saura apporter du réconfort lors des troubles du sommeil ou tout simplement à veiller sur ses petits protégés car parfois ils sont eux-mêmes leur propre danger. Mais il arrive que le danger et les démons surgissent du passé. Quelquefois même de là où on ne les attendait pas !

Ce roman est court et énigmatique. Eric Maneval manipule ses personnages avec subtilité et donne au lecteur la possibilité de jouer avec sa propre imagination. Par moment il me semblait pouvoir deviner ce qui aller advenir de ses personnages, mais NON, absolument pas. J’avais tout faux ! Alors même que le texte est court (139 pages), tout y était pour me retenir. J’ai aimé les personnages dans leur ensemble, mais j’avoue avoir eu une préférence pour Antoine. L’auteur lui a donné  une psychologie particulière et a réussi à développer chez moi une réelle empathie envers celui-ci. J’avoue que c’est aussi en partie grâce à elle que j’ai totalement adhéré à l’histoire et dévoré le livre. Car il faut bien se le dire, l’histoire est un peu particulière est la fin  et quelque peu inhabituelle. L’auteur laisse le choix aux lecteurs d’avoir plusieurs interprétations, ce qui est appréciable pour un thriller.

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Eric Maneval vit et travaille à Marseille. Passionné de littérature noire et policière, bouquiniste et guitariste, il lit et écrit la nuit. Retour à la nuit, qu’il qualifie de roman d’angoisse, est son deuxième livre, après Eaux (éditions de l’Agly, 2000). Il est aussi auteur de nombreux textes courts.

Absolution par le meurtre


En l’an de grâce 664, tandis que les membres du haut clergé débattent en l’abbaye de Streoneshalh des mérites opposés des Eglises romaine et celtique, les esprits s’échauffent.
C’est dans ce climat menaçant qu’une abbesse irlandaise est retrouvée assassinée. Amie de la victime, soeur Fidelma de Kildare va mettre tout son talent et obstination à débusquer le coupable. Jeune femme libre et volontaire, Fidelma n’est pas une religieuse tout à fait comme les autres… Avocate irlandaise célèbre dans tous les royaumes saxons, elle sillonne l’Europe pour résoudre les énigmes les plus
obscures en compagnie du moine Eadulf. Dans cette première enquête, leur collaboration sera mise à rude épreuve tandis que les meurtres se multiplient à l’abbaye.

 

Absolution

 

Mon avis : J’ai eu besoin de bien peu de chose pour me convaincre de lire ce roman. Il m’a seulement fallut lire « Irlande » sur la 4ème de couverture. Depuis quelque temps, je m’intéresse à ce pays. Allez savoir « Pourquoi ? ».
Pourtant dans cette histoire l’Irlande n’est pas mise à l’honneur et même si c’est une petite déception, j’ai passé un agréable moment de lecture en compagnie des deux personnages principaux. Je les ai trouvés forts intéressants.

Fidelma, religieuse et avocate irlandaise, est convoquée par le roi Oswy dont l’objectif est de décider de l’avenir de la chrétienté dans la région. Faut-il se rallier aux pratiques de l’Eglise Celtique ou se rallier à celles de l’Eglise Romaine ?
Elle se rend donc au synode (Assemblée de Prélats chrétiens) qui a lieu à l’abbaye de Stroeneshalh au nord de l’Angleterre.
Mais les débats n’ont pas encore commencé que l’abbesse irlandaise Etain de Kildare, celle-là même qui défendait la cause du camp celtique et amie de Fidelma est retrouvée morte.

Le roi Oswy fait donc appel aux services de soeur Fidelma pour retrouver le meurtrier.
Mais pour ne pas heurter certains croyants, il lui associe Frère Eadulf, un jeune moine partisan du camp romain. Ils vont donc mener une enquête qui sera d’autant plus difficile car une série de crimes va se poursuivre.

Après un début plutôt laborieux et quelques difficultés avec des patronymes imprononçable et les divers peuples de la région, j’étais complétement égarée dans ce royaume du VIIème siècle. Cette multitude d’information peut rendre ardu le début la lecture. Mais grâce à Peter Tremayne, j’ai passé un agréable moment à suivre cette enquête plutôt classique de Fidelma et du moine Eadulf. J’ai beaucoup aimé leur duo et même s’il n’est pas encore question d’une histoire d’amour entre eux, elle est assez prévisible.

L’auteur a su rendre ses personnages très réels avec certaines émotions. Il nous propose aussi une héroïne vulnérable, mais très déterminée. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé son personnage, même si au départ elle nous semble un peu froide.
Quant à Eadulf, il fait preuve d’une humilité et d’une grande sensibilité, ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres roman de ce genre.

Et même si ça n’a pas été un coup de coeur, j’aurais plaisir à les retrouver dans une autre enquête. Car si mes informations sont justes, celui-ci est le 1er d’une série qui compte aujourd’hui vingt-sept titres, dont Maître des âmes, lauréat du prix Historia du roman policier historique 2010.

Le Phare


Au large de la Cornouailles anglaise, Combe Island abrite une Fondation qui permet à des personnalités de venir jouir de la quiétude de ce lieu coupé du monde et de se ressourcer à l’iode marin. Outre les résidents permanents, Nathan Oliver, un écrivain de réputation internationale, y séjourne régulièrement, accompagné de sa fille Miranda et de son secrétaire Dennis Tremlett. Jusqu’au jour où l’un des habitants de l’île meurt dans des conditions pour le moins suspectes. Chargé de mener une enquête discrète, car Combe Island doit prochainement servir de cadre à un sommet international, le commandant Dalgliesh acquiert très vite la certitude qu’il s’agit d’un crime. Mais une autre menace, beaucoup plus insidieuse, guette l’île…

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Editions : Le Livre de Poche

Mon avis : Lorsque ce livre m’a été donné, la couverture m’a immédiatement tapée à l’œil et donnée envie de découvrir ce que cache le titre « Le Phare ».

Phyllis Dorothy James a publié ce roman policier en 2005. Mais c’est le 13ème titre du cycle consacré aux enquêtes d’Adam Dalgliesh. Pour ma part, c’est la 1ère fois que je lis cette auteure et donc je n’ai pas de comparaison possible avec ses livres précédents. Cependant, je peux déjà dire que j’ai passé un agréable moment en compagnie du commandant Dalgliesh, de Kate et Benton, deux inspecteurs qui mènent l’enquête à ses côtés.

Avec des personnages bien campés, même si complexes, j’ai trouvé l’histoire bien construite et un réel suspens. L’écriture est très belle et recherchée, mais petit bémol : il y avait trop de redondance à mon goût avec des énonciations des faits et des descriptions inutiles. D’ailleurs il faut lire 130 pages environ, avant que le suspens débute réellement. Ce que je trouve, un peu long ! Toutefois cela n’enlève rien au plaisir de la lecture. Plus j’avançais dans l’histoire et plus je voulais savoir qui était responsable de cette mort. Parce qu’il faut bien le dire, P.D. James a fait un travail remarquable. Je me suis moi-même retrouvée dans ce huis-clos où la tension est palpable et à me demander comment s’en sortir vivante ? A plusieurs reprises et pour diverses raisons, les enquêteurs jouent avec le diable et frôlent l’irrémédiable. Et j’ai trouvé cela très palpable grâce au vocabulaire que l’auteure a utilisé.

Pour toutes ces raisons, je conseillerai vivement à mon entourage de lire ce roman. Et pour ma part, j’ai bien l’intention de relire P.D James à l’avenir !

Peur Noire


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Alors que sa vie professionnelle comme agent sportif semble piétiner, et que son père se remet non sans mal d’un infarctus, Myron Bolitar est brutalement précipité dans une affaire dont il se serait bien passé.

Son ex-petite amie, Emily Downing, qui l’avait plaqué pour aller épouser son pire ennemi, resurgit dans sa vie en réclamant son aide : elle a un fils de 13 ans atteint de l’anémie de Fanconi. Seule une greffe de moelle osseuse pourrait désormais le sauver. Sauf que le donneur compatible inscrit au fichier est introuvable. Pire, il semble vouloir se cacher. De qui ? Pour quelle raison ?

Flanqué de sa garde rapprochée, Myron Bolitar plonge au cœur d’une histoire familiale sombre et vénéneuse, qui l’implique de manière très… personnelle.

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Mon avis : Dans un 1er temps, l’histoire nous paraît très très simple. Mais l’on constate rapidement que ce n’est pas le cas.

Myron Bolitar voit débarquer dans sa vie son ex-petite amie, Emily Dowing. Elle vient lui demander de l’aide et non des moindres. Le fils de cette dernière est atteint de « l’anémie de Fanconi » et seule une greffe de moelle osseuse pourrait le sauver. Mais le donneur potentiel est introuvable et sachant qu’un rejet de la greffe est possible, le petit Jeremy Dowing n’a que très peu de temps pour être sauver.

A partir de là, commence une course contre la montre. Qui est ce donneur ? Où se trouve-t-il ?  Pourquoi demander de l’aide à Bolitar et pas quelqu’un autre ?

En conclusion, j’ai trouvé l’intrigue bien menée malgré quelques longueurs. Mais je n’ai pas pour autant décroché de cette enquête haletante. Avec beaucoup d’action et de rebondissement, Harlan Coben sait tenir ses lecteurs en haleine. Par contre, j’aurais voulu que l’auteur mette le personnage secondaire « Win » plus en avant car il a toute son importance dans cette enquête. Ici, il ne sert qu’à exprimer les pulsions sadiques et criminelles de Bolitar.

Le dénouement n’est pas décevant, mais il faut attendre la dernière page pour le connaître.

Petit Bémol : je regrette de ne pas avoir découvert Myron Bolitar plus tôt ! Car il faut noter que cet opus est l’une des dernières enquêtes de cet agent sportif. Donc il ne me reste plus qu’à dénicher les enquêtes précédentes.