Les témoins de la mariée


Cinq jours avant son mariage, notre meilleur ami meurt dans un accident.

Sa fiancée arrive de Shanghai, elle n’est au courant de rien.

Nous nous apprêtions à briser son rêve, et c’est elle qui va bouleverser nos vies.

D. V.C.

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Cela fait de nombreuses années où j’entends parler de Didier Van Cauwelaert et pourtant je ne l’avais jamais lu jusqu’alors ! Deux de ses livres se trouvaient dans ma PAL depuis longtemps, alors ne sachant pas trop quoi lire après ma lecture précédente, mon choix s’est porté sur celui-ci.

Pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour découvrir sa plume ?

Marc, un photographe de renom et coureur de jupons de surcroît, se tue lors d’un accident de voiture. Mais peu de temps avant ce drame, ce dernier a annoncé à ses meilleurs amis qu’il allait se marier avec Yun-Xiang, une Chinoise qu’il a connue lors d’un reportage pour un magazine. Un vrai coup de foudre pour cette jeune fille de 19 ans !

Il profite d’une soirée où tous sont là pour leur demander d’être les témoins de son mariage. À cet instant, ses amis restent coi et trouvent cette décision hâtive. Mais plus encore, ils ont l’impression d’être abandonnés et que plus rien ne sera jamais comme avant.

Puis vient le moment où il faut aller chercher cette inconnue à l’aéroport. Mais comment lui annoncer cette terrible nouvelle ? Doivent-ils lui dire la vérité ? Doit-elle retourner dans pays ? Autant de questions qui rendent les décisions difficiles et lorsque sa rencontre arrive, il leur est impossible de lui dire cette vérité insoutenable. Son discernement et sa beauté si troublante, les paralysent.

À partir de là rien ne va se passer comme prévu. Qui d’entre eux se sacrifie ou va se sacrifier pour les autres ? Qui saura mettre les autres face à eux-mêmes et à leurs faiblesses ? Je voudrais tellement vous en dire plus mais je risque de vous spoiler et vous subtiliser le plaisir de la découverte.

Avec des personnages très touchants, un ton humoristique, une plume agréable et délicate, l’auteur m’a totalement captivée. Au fil des pages, je me suis attachée aux personnages même si au départ j’avais quelques à priori. Si pour certains, cette histoire est cousue d’un fil blanc, pour moi c’est une belle révélation ! Les deux dernières pages sont remplies d’amour, d’amitié. L’auteur a donné tellement de poids à ses derniers mots, tellement de sincérité que les larmes me sont venues. Pour finir, je dirais « Whaouu »…

Je vous recommande vivement ce livre 😉 Bonne Lecture !

 

Complètement cramé !


Lassé d’un monde dans lequel il ne trouve plus sa place, privé de ceux qu’il aime et qui disparaissent un à un, Andrew Blake décide de quitter la direction de sa petite entreprise pour se faire engager comme majordome en France, le pays où il avait rencontré sa femme. En débarquant au domaine de Beauvillier, là où personne ne sait qui il est réellement, il espère marcher sur les traces de son passé. Pourtant, rencontres et situations hors de contrôle vont en décider autrement… Entre Nathalie, sa patronne veuve aux étranges emplois du temps, Odile, la cuisinière et ses problèmes explosifs, Manon, jeune femme de ménage perdue et Philippe, le régisseur bien frappé qui vit au fond du parc, Andrew ne va plus avoir le choix. Lui qui cherchait un moyen d’en finir va être obligé de tout recommencer…

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Complétement

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Il y a plus de deux ans, je découvrais la plume de l’auteur avec «  Quelqu’un pour qui trembler  » . Et bien que cette lecture ne m’ait pas laissé un souvenir impérissable, j’ai voulu tenter de relire l’auteur d’autant que ce livre était dans ma PAL depuis trop longtemps. Aujourd’hui je peux le dire, je ne regrette pas ! 😉

Soixantenaire, veuf et chef d’entreprise, Andrew Blake s’ennuie. Il décide donc de confier sa société à son assistante, Heather, en toute confiance afin de se reconvertir en simple majordome dans un manoir en France. Arrivé sur les lieux, il découvre de drôles de personnages. C’est auprès de Madame de Beauvillier (la patronne) Nathalie pour les intimes, qui depuis le décès de son époux s’est totalement renfermée, d’Odile (la cuisinière), Manon (la jeune femme de chambre) et Philippe (le régisseur) qui devient son complice au fil du temps, que Blake découvrira qu’il a fait le bon choix et les raisons pour lesquelles il est là. Tour à tour, il va les aider à résoudre leurs problèmes, à réparer les erreurs et à réconcilier les coeurs. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que cette petite brochette de personnages hauts en couleur vont lui apporter bien plus qu’il n’aurait pu l’imaginer.

Je ne vous en dirai pas plus, mais je vous conseille vivement la lecture de ce livre. Même si parfois j’ai trouvé des scènes trop démesurées pour être crédibles, ça n’enlève rien au plaisir de cette lecture. Fluide et agréable, l’écriture reste simple. Les répliques sont parfois savoureuses, cocasses, certaines situations amusantes. Tout cela m’a bien fait rire.

Si ma dernière lecture était un peu tiède, celle-ci met de bonne humeur et du baume au cœur. Et j’avoue que cela fait du bien surtout par les temps qui courent !

Mais au fait, où est encore passé Méphisto, le chat d’Odile ? « – Qu’est-ce que ça veut dire, « complètement cramé » ?  » À vous de le découvrir 😉

Merci pour vos visites et bonne lecture !

L’été des lucioles


Victor a quelques certitudes : c’est parce que son papa ne veut pas grandir que ses parents se sont séparés. C’est parce que sa maman et Pilar adorent regarder des mélos tout en mangeant du pop-corn qu’elles sont heureuses ensemble. Et c’est parce que les adultes n’aiment pas descendre les poubelles qu’il a rencontré son meilleur ami Gaspard.

Les vacances au Cap-Martin, cet été-là, seront l’occasion pour Victor et Gaspard de vivre de fantastiques aventures grâce aux jumeaux qui leur ouvrent les portes d’un monde imaginaire. Occasion aussi de déterrer des secrets de famille trop longtemps enfouis.

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Je n’avais jamais lu cet auteur et comme ce livre faisait partie de ma PAL ESTIVALE 2019 , j’ai voulu tenter de découvrir sa plume. Il faut dire aussi que la couverture et le titre me donnaient terriblement envie d’en savoir plus.

Ici nous découvrons l’histoire d’une famille dont le personnage principal s’appelle Victor Beauregard, tout juste âgé de 9 ans. Parti en vacances à Roquebrune-Cap-Martin avec sa sœur Alicia et ses deux mamans dans la maison de son père, un héritage de sa sœur décédée, il va tenter de comprendre le monde des adultes avec leurs non-dits et démêler ces secrets qui troublent sa petite famille. L’ambiance estivale est néanmoins perturbée par l’absence de son père. Ce dernier refuse de grandir comme lui explique sa maman, ce qui d’ailleurs est la cause de leur séparation. Mais ce dont elle ne lui parle pas, c’est le secret qui entoure la tante Félicité, la sœur de son père et donc la raison pour laquelle ce dernier ne souhaite plus venir en ces lieux. Mais Victor est un petit garçon curieux et il est bien décidé à savoir ce que cache tout ça !

À ses côtés, il y a également Gaspard, son meilleur ami et Justine, cette petite fille qu’il aime en secret. Ensemble, ils vont faire une étrange rencontre avec les jumeaux, Tom et Nathan, autour desquels l’obscurité s’accroît. Cette période estivale est bien étrange, elle pourrait apporter bien des changements dans la vie de Victor, mais pas que…

C’est avec un avis paradoxal que j’ai refermé ce livre. D’un côté j’ai beaucoup aimé le personnage peu enfantin de Victor et celui de ses amis, mais de l’autre, je me suis totalement ennuyée. C’est seulement vers les 70 dernières pages que j’ai vraiment accroché et pris du plaisir. Bien que cela soit très bien écrit, il n’y a pas d’intrigue proprement dit, mais plutôt une succession d’évènements qui nous permettent de découvrir l’histoire de cette famille. Grâce aux nombreuses interrogations de Victor, nous apprenons pourquoi sa maman est en couple avec Pilar, une femme douce et très attentionnée. Nous apprenons aussi que son papa souffre du syndrome de Peter-Pan, un refus de grandir qui bien souvent cache en réalité un traumatisme violent, un épisode choquant de son enfance et qui empêche d’évoluer dans le monde des adultes qui l’entoure. Et pour donner un peu de légèreté (et heureusement, j’ai envie de dire), l’auteur a mis sur le chemin de ce trio, un peu de surnaturel et d’enchantement grâce à leur imagination et leur rencontre avec les jumeaux. A priori, l’innocence et l’enfance sont des thèmes récurrents chez l’auteur, mais il ne m’a pas convaincu, surtout par cette « Happy End » un peu trop facile. Pour toutes ces raisons, je ne suis pas certaine de relire sa plume même si j’ai pu lire de bonnes critiques sur d’autres de ses livres.

Pour conclure, je ne dirais pas avoir fait une mauvaise lecture, mais  je ne garderais pas un souvenir indélébile de cette histoire. Par contre,  rien que pour le personnage attachant de Victor et la plume de l’auteur, je vous la recommande. D’ailleurs si vous avez de jeunes enfants (entre 8 et 12 ans), je pense qu’elle pourrait leur plaire.

Le jour où les lions mangeront de la salade verte


Maximilien Vogue, homme d’affaires puissant et charismatique, ne manque pas d’assurance. Il est même l’archétype du lion rugissant au caractère bien trempé, prompt à vouloir tout diriger et contrôler. C’est typiquement pour ces profils d’hommes et de femmes que Romane Gardener, piquante trentenaire, a créé son programme de relooking intégral de mentalité. Réveiller la sensibilité, l’écoute et la bienveillance chez ses clients, amener un peu plus de douceur et d’humanité dans ce monde de brutes, voilà ce qui l’anime ! Lui, si fier, elle, si passionnée… La rencontre entre Maximilien et Romane ne va pas être de tout repos. Une chose est sûre : elle va avoir du fil à retordre… pour son plus grand bonheur !

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J’ai découvert la plume de Raphaëlle Giordano il y a environ deux ans et c’est toujours un réel plaisir que de la lire. Alors avec cette première de couverture très estivale et drôle, il ne m’en a fallu pas plus pour me donner envie de la relire !

Romane, une jeune femme trentenaire, a créé sa société « Sup’de Burnes » avec son père Jean-Philippe, un ancien expert de l’art de la burnerie. Elle a pour but d’aider les personnes atteintes de ce qu’elle nomme « La Burnerie ». Il s’agit tout simplement de comportements déplaisants  tels que l’agressivité, l’égoïsme, l’égocentrisme… que tout un chacun peut avoir dans son cadre familial, amical, professionnel et même sentimental !

Pour cela, elle anime des ateliers et des exercices afin de délier tous les participants de ces mauvaises tendances. Tous différents, ils sont très attachants et parmi eux il y a Maximilien Vogue, un directeur général au profil typique de la burnerie du pouvoir. Sous l’insistance de Clémence son assistante et malgré son peu de convictions d’ailleurs, il s’y est inscrit mais surtout par défi des résultats. Son père lui avait inculqué que s’il ne voulait pas se faire écraser par les autres, c’était à lui de le faire. Romane va donc s’efforcer de lui démontrer le contraire ainsi qu’à ses autres acolytes et qu’en agissant de la sorte, on passe à côté de sa vie. Elle a du fil à retordre avec cet homme nombriliste, imbu de sa personne, très agaçant parfois et même si les autres le sont aussi, Romane se rend bien compte qu’avec lui c’est différent. Elle sait pertinemment que seule une personne souhaitant réellement changer peut y parvenir, mais elle ne baisse pas les bras, bien au contraire.

Je ne vous en dis pas plus, mais je vous conseille vivement de lire ce roman. Même si j’ai rapidement deviné la tournure que prenaient l’histoire et son épilogue, je peux vous affirmer que j’ai passé un agréable moment de lecture. Disons aussi que Raphaëlle Giordano a cette capacité indéniable de démontrer de manière objective les travers de l’être humain et cela fait du bien.

Alors même si cette histoire est pleine de bons sentiments (comme j’ai pu le lire dans certaines critiques), légère, un peu cliché – elle est aussi douce, agréable et en même temps nous pousse à réfléchir sur le comportement humain.

Un roman sur le développement personnel très divertissant, agréable à lire et parfait pour la plage !

Merci pour votre visite et bonne lecture 🙂 Et n’oubliez pas de laisser un petit signe de votre passage tout en bas, ça fait toujours plaisir 😉

 

Des vies en mieux


Billie a 13 ans. Elle n’a connu que les coups et la misère. Un matin, en classe, elle découvre On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset et l’amitié. Sa vie va changer.

Mathilde a 24 ans. Un jour, elle oublie son sac à main dans un café. Un homme le lui rend la semaine suivante et, à cause de cet homme justement, elle décide de changer de vie.

Yann a 26 ans. Un soir, il rend service à son voisin de palier qui l’invite à dîner pour le remercier. Au cours de cette soirée, il réalise que sa vie n’a aucun intérêt et qu’il doit tout recommencer.

Trois prénoms. Trois histoires. Trois jeunes gens d’aujourd’hui, déterminés et courageux, qui préfèrent encore se tromper de vie plutôt que de n’en vivre aucune.

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Cela fait déjà plus de cinq ans que j’ai lu pour la dernière fois un livre d’Anna Gavalda, c’était Ensemble, c’est tout . Cela n’avait pas été un réel coup de cœur, mais j’avais trouvé les personnages très attachants, l’histoire plutôt douce et très agréable à lire. Alors lorsque j’ai vu cette première de couverture très estivale, il ne m’en a pas fallu plus pour me convaincre de relire sa plume.

Ici nous découvrons une période de vie de trois personnages d’âges différents. Au travers de trois nouvelles, l’auteure met en scène le destin de Billie, Mathilde et Yann de manière individuelle. Aucun lien entre ces histoires, mais pourtant un thème les réunies : Changer de vie

Je n’entrerais pas dans les détails car il y a déjà beaucoup d’éléments très révélateurs sur la quatrième de couverture. Par contre, je peux d’ores et déjà vous dire que je n’ai absolument pas accroché. Au point même de ne pas être aller jusqu’au bout de cette lecture. Chose très rare chez moi !

La première de couverture m’avait conquise par ses couleurs, le soleil que l’on pouvait y deviner, les cocktails et tout ce qu’elle évoquait de la saison estivale. Et je dirais même qu’en lisant la quatrième de couverture, je m’attendais à de l’authenticité, de la justesse et même à un peu de sensibilité. Mais j’ai fait fausse route, l’histoire n’a rien d’estival, si ce n’est que les trois verres peuvent seulement représenter les trois personnages principaux. Au fil des pages, mon rythme de lecture se faisait de plus en plus lent et je n’avais pas de réel plaisir à revenir lire la suite. C’est donc avec regret que j’ai fermé le livre car j’en attendais beaucoup, peut-être trop ?

Le style de l’auteure ne m’a pas du tout plu. Comme si ce roman s’adressait à un jeune public, elle emploie un langage familier, voire même des termes à la « DJeuns » que j’ai trouvés dérangeants, vulgaires parfois. Elle aurait pu, selon moi, le faire de manière différente sans pour autant être dans l’excès.

Bien entendu ce n’est que mon avis, je vous conseille donc vivement de le lire pour vous faire votre propre avis. À présent je ne suis plus très sûre de relire Anna Gavalda 😦

Bonne lecture à tous et à bientôt !

Les gratitudes


 » Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? Un vrai merci. L’expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette.

A qui ?

On croit toujours qu’on a le temps de dire les choses, et puis soudain c’est trop tard. »

Après Les loyautés, Delphine de Vigan poursuit dans Les Gratitudes son exploration des lois intimes qui nous gouvernent.

Couronnée par de nombreux prix, Delphine de Vigan est notamment l’auteur de Rien ne s’oppose à la nuit et D’après une histoire vraie. Son oeuvre est traduite dans le monde entier.

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Après ma dernière lecture, il était tout naturel que je poursuive mes lectures avec « Les Gratitudes » toujours de la même auteure, Delphine de Vigan. Conquise, je voulais de nouveau lire sa plume en souhaitant découvrir cette fois-ci une fin comme il se doit. Je peux d’ores et déjà vous dire que j’ai adoré !

Michka a largué les amarres et ne peut plus rester seule à son domicile. Alors munit de sa petite bouteille de whisky cachée sous son pull, elle part en maison de retraite. Marie, une aide à la personne, est parvenue à lui trouver une place ici où elle sera très bien entourée par le corps médical.

Enfant, Marie venait frapper à sa porte quand personne n’était là pour lui ouvrir celle de l’appartement familial. Il lui arrivait même de dormir chez elle quand sa mère partait pour quelques jours sans la prévenir et cela de plus en plus souvent. Toujours aux petits soins, Michka lui donnait de quoi se nourrir. Mais aujourd’hui c’est au tour de Marie d’apporter un peu de réconfort à Michka, qui peu à peu perd la mémoire et dont le langage est de plus en plus tronqué. Un mot pour un autre, une lettre inappropriée, elle souffre d’Aphasie et voit bien que la mort approche. Et il y a Jérôme, son orthophoniste qui vient chaque jour lui proposer des jeux pour justement conserver un langage adapté.

Puis lors d’une conversation avec Marie, Michka exprime le souhait de vouloir retrouver cette famille qui l’avait accueillie lorsqu’elle était enfant. Sa mère l’avait confié à un jeune couple de mariés, Nicole et Henri Olfinger, pour pouvoir la faire passer en zone libre en cette période de guerre. Ce sont eux qui l’avaient éduqué puisqu’en 1943 il y a eu La Rafle et que ses parents furent déportés.

Lorsque Marie parle à Jérôme de ce souhait inapaisé, il désire alors remplir cette quête que Michka n’aura eue de cesse de réaliser toute sa vie. Elle voulait tant les retrouver avant de tirer sa révérence et partir le cœur léger. Jérôme parviendra-t-il à le réaliser ?

Si ma précédente lecture m’avait laissé sur ma faim, j’avoue que j’ai fini celle-ci avec les larmes aux yeux. Avec le pouvoir et le bon choix des mots, Delphine de Vigan, nous montre à quel point les douleurs de l’enfance nous poursuivent tout au long de notre vie, au point même de ressurgir à quelques jours de la fin. Le thème n’est pas des plus faciles, je vous l’accorde, mais elle y parvient avec simplicité et en fait un texte de toute beauté.

Si l’on doit retenir une seule chose de cette histoire, c’est de savoir dire « Merci« . Ici tous auraient souhaité pouvoir être en accord avec son passé pour être certains d’avoir su aimer, d’avoir su pardonner et d’avoir su dire merci.

Pour ma part, il m’a manqué un petit quelque chose que je n’arrive pas à définir. Il m’a vivement touché, ému et même si je le garderais en mémoire, ce n’est pas un coup de cœur. Par contre, je vous conseille de le lire absolument sans aucune hésitation !

Bonne lecture et à bientôt !

Les loyautés


«Chacun de nous abrite-t-il quelque chose d’innommable susceptible de se révéler un jour, comme une encre sale, antipathique, se révélerait sous la chaleur de la flamme ? Chacun de nous dissimule-t-il en lui-même ce démon silencieux capable de mener, pendant des années, une existence de dupe ?»

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C’est avec « No et Moi » ainsi que « Rien ne s’oppose à la nuit » que j’ai découvert la plume de Delphine de Vigan il y a quelques années déjà. Douce, fluide et addictive, j’en avais gardé de très bons souvenirs d’autant que l’auteure aborde des sujets notables et qui éveillent les consciences. Alors après avoir lu et entendu de bonnes critiques sur celui-ci, je me suis laissé tenter de la relire.

Des adultes qui se perdent, des adolescents en devenir, Delphine de Vigan dresse le portrait de personnages très différents, mais qui sont tous en souffrance. Théo n’est âgé que de 12/13 ans et pourtant il doit déjà faire face à des problèmes d’adultes. Son père, un homme au chômage devenu dépressif, alcoolique qui se néglige, se laisse partir au fond du trou et une mère toxique gorgée de haine envers son ex-mari et le père du jeune adolescent. À ses côtés il y a son ami, Mathis, avec lequel il partage ses premières beuveries. Pour surmonter toutes ses peines et oublier le gouffre dans lequel ses parents l’on plongeait, Théo se met à boire. Au grand dam de sa mère qui n’aime pas Théo, Mathis suit son ami au point de mentir et de désobéir à sa mère. Jusqu’à la catastrophe que je ne vous dévoilerais pas.

Et il y a cette enseignante qui décèle le problème le Théo. Hélène est attirée par cet enfant et quitte à se mettre à dos certaines personnes, entre individus qui ont subi certaines peines, on se reconnaît. C’est d’ailleurs grâce à lui qu’elle parviendra à discerner son mal-être, elle qui était une enfant battue.

Le divorce, le chômage, la violence feutrée, la solitude, l’alcoolisme et le manque affectif sont autant de sujets abordés.

Comme avec le précédent roman que j’ai lu de cette auteure, je suis passée par tout un panel d’émotions. Mais j’avoue que le personnage qui m’a le plus touché est le père de Théo. Cet homme qui ne se nourrit plus, qui reste aliter plusieurs jours et qui se bourre de cachets n’est plus que l’ombre de lui-même. Bien entendu Théo ne m’est pas resté indifférent car malgré son jeune âge et ses erreurs qui vont avec, il a fait preuve de maturité face à la déchéance de son père.

Delphine de Vigan m’a de nouveau conquise avec ce roman, mais je ne peux m’empêcher de souligner un point important : La Fin

J’ai eu cette fâcheuse impression que l’auteure n’avait plus rien à nous raconter. Le dénouement est bref et laisse le lecteur avec sentiment d’inachevé. J’ai pensé qu’il y avait une suite, grossière erreur de ma part ! Mais je n’en tiendrais pas rigueur à l’auteure, puisque de toute manière à l’heure où je vous parle de ce livre, je suis déja en train de lire « Les gratitudes » 🙂

Et pour finir, je vous dirais tout simplement que je vous conseille de découvrir la plume de Delphine de Vigan, si ce n’est déjà fait 😉

Bonne lecture et à bientôt !

Will you play ?


Les règles sont faites pour être brisées…

Alors que sa carrière de galeriste démarre à peine, Dawn rencontre l’homme idéal. Celui qui va l’aimer, la faire se sentir unique et combler toutes ses attentes. Sauf qu’en trouvant l’amour, elle a l’impression d’avoir perdu Garrett, son meilleur ami. Celui qui a grandi à ses côtés, qui partageait avec elle le goût du danger, des paris insensés, et qui apportait le brin de folie qui donnait du sens à sa vie…

Garrett n’en revient pas. Dawn en couple ? Avec ce type ? Monsieur Parfait a beau cocher toutes les cases, il n’a pas la moindre idée du diamant brut qu’est sa meilleure amie… Mais si Dawn ne voit pas que ce type est fade et banal, que peut-il y faire ? Rien. À part trouver, lui aussi, une copine. De préférence une qui causera à Dawn la même peine que celle qu’il ressent… Car tout ça n’est qu’un jeu, non ?

A propos de l’auteur
Grande dévoreuse de livres, Alicia Garnier a fondé en 2011 la chaîne BookTube à succès « Moodytakeabook », dans laquelle elle dispense ses conseils littéraires à une grande communauté de fans. Entrepreneuse et future réfléxothérapeute, Alicia vit dans les Hautes-Pyrénées et partage son temps libre entre lecture, yoga et ses chats. Elle se lance à son tour dans l’écriture avec ce premier roman, Will You Play ? publié chez &H.

 

 

Parce que je suis « Fan de Lecture », je ne me contente pas seulement de lire les chroniques de mes amis blogueurs /euses , mais je visionne aussi beaucoup de chaînes livresques sur YouTube. Et c’est ainsi que j’ai connu Alicia Garnier, plus connue sous le pseudo de « Moodytakeabook » qui a sa propre chaîne. De cette manière j’ai appris qu’elle publiait son premier roman et même si j’avoue que je ne suis pas du genre à lire la plume de tous les Youtubeurs, là, je me suis laissé tenter. Et je dois bien l’avouer, je ne le regrette absolument pas !

Dans « Will you play ? » nous faisons la connaissance d’un duo surprenant qui plus est, divisé. Dit ainsi cela peut paraître étrange ! Il s’agit de Garett et Dawn. Amis depuis leur plus tendre enfance, ils sont inséparables et vivent quasiment tout l’un près de l’autre. Leur amitié se construit au fil du temps au point de devenir fusionnelle, ce qui peut laisser rêveur certains d’entre nous. Et il y a ce jeu, le ‘Da-Re » qu’ils partagent en se lançant des défis.

Mais lorsque Dawn, âgée d’un peu plus de 25 ans, rencontre « L’Homme Parfait », tout devient diffèrent entre eux. Sur son nuage, Dawn pense que Josh est l’homme qu’elle épousera et avec lequel elle aura des enfants. De son côté, Garett n’est pas très convaincu de cela. Cet homme détonne complètement de Dawn. Il le trouve plus qu’ennuyeux et dépourvu d’intérêt. Il se résout alors à vivre sa vie, à trouver une petite amie pour ne plus penser que sa meilleure amie lui échappe… Son but est de la faire souffrir tout autant que lui ! Et pour cela qui mieux que Claire pour tenir ce rôle. En venant travailler auprès de Dawn, elle avait passé des accords qui ont été rompu à cause d’un engagement qu’elle n’a pas respecté. Elle rentre donc dans la vie de Garett et celui-ci tente de vivre une vraie histoire d’amour. Mais dans le fond, il sait depuis longtemps que son cœur est ailleurs. Si tout leur entourage avait compris ce qu’il se passait, ce n’était pas le cas du duo d’amis.

Avec ce premier roman, je trouve qu’Alicia Garnier commence vraiment bien. Sa plume est légère, fluide, fraîche, touchante et captivante. Le thème n’est pas très novateur, mais je trouve qu’elle n’y va pas par quatre chemins et je trouve cela très fort. Elle met de l’action et du sentiment à des moments opportuns en toute simplicité. Les chapitres ne sont jamais très longs et ils alternent entre les points de vue de Dawn et de Garett. Cela permet de donner un rythme de lecture agréable même si leur relation évolue trop lentement selon moi. En ce qui concerne les personnages secondaires, je les ai trouvés intéressants mais je ne les ai pas tous appréciés. Et plus particulièrement Claire à qui j’aurais bien souvent mis des claques. Quant au personnage de Dawn, il m’a semblé trop distant par rapport à la situation et aux liens qui l’unissent à Garett. J’ai eu du mal à comprendre certaines de ses réactions et agissements. Garett est certainement le personnage qui m’a le plus touché, surtout lorsqu’il écrit des lettres à Dawn avec toute sa sincérité.

En conclusion « Will you play ? » m’a plu sur certains points et un peu moins sur d’autres comme des non-dits par exemple. J’avoue que quelques chapitres supplémentaires ne m’auraient pas déplu pour développer davantage la fin. Surtout que l’on sent plus d’assurance dans la plume de l’auteure au fil des pages. Alors même si je n’ai pas eu de coup de cœur, je vous invite vivement à la lire surtout si vous aimez les romances.

N’hésitez pas à découvrir la plume et la chaîne d’Alicia Garnier 😉 C’est une auteure qui a de l’avenir !

Pars avec lui


Ils s’appellent Roméo et Juliette. Comme s’ils étaient prédestinés. Mais c’est à eux d’écrire leur histoire, en dépit des accrocs, des cahots et des heurts.
Lui est pompier, un héros du quotidien, solide comme un roc. Mais pas assez pour résister à une chute de huit étages, heureusement amortie par des arbres.
Elle est infirmière. De celles pour qui leur travail va bien plus loin que soigner les corps. Attentive, attentionnée, elle donne aux autres sans compter ce que son propre compagnon, Laurent, lui refuse.
Ces deux êtres cabossés par la vie vont se tendre la main. Et apprendre qu’envers et contre tout être heureux ce n’est pas regarder d’où l’on vient, mais où l’on va.

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Ce livre se trouvait dans ma PAL depuis déjà un certain temps et comme il m’a été prêté, je ne voulais plus trop tarder à le lire. Il faut dire aussi que je n’ai jamais lu Agnès Ledig, je souhaitais donc vivement remédier à cette lacune. Quelle chance d’avoir quelques lecteurs dans sa famille !

D’une plume douce et légère, l’auteure a su me captiver malgré des sujets difficiles. L’infertilité, l’avortement, le manque affectif, la reconstruction après un accident sont autant de sujets qu’elle aborde, mais toujours avec beaucoup de délicatesse. Elle évoque aussi le pervers narcissique, sadique et même manipulateur. Pire encore les humiliations sur le plan psychologique et physique. Dit ainsi, cela peut freiner certains lecteurs et cela a été mon cas. Mais pourtant ce livre est bien plus que ça… L’auteure met en scène des personnages vrais et sincères, même si un peu clichés parfois, mais je m’y suis attachée. Et au fil des pages, ma lecture s’accélérée tellement je voulais savoir ce qui allait advenir de certains d’entre eux.

J’ai beaucoup aimé voir cette cohabitation entre ces trois générations. Elle se passe de la meilleure des façons, où chacun apporte à l’autre son soutien et parfois même des sentiments très forts. Comme dit juste avant, la plume de l’auteure est délicate et cela m’a aidé dans cette lecture. Avec de magnifiques descriptions, elle m’a immergé autant dans un océan d’amour, que dans un torrent de haine en quelques pages. J’avais presque envie de bousculer Juliette et l’obliger à partir, quand elle croyait encore en cet amour qui n’en était pas un. Elle apporte tellement de bien aux autres, qu’on ne peut que lui souhaiter la même chose. Et pourtant….

À l’inverse, c’est cet homme détestable et irrespectueux de Juliette qui m’a le plus dérangé. Laurent a d’autres désirs que d’avoir un enfant avec Juliette. Il a d’autres ambitions et ne prend pas en considération les souhaits de sa compagne. Seul, lui compte !

Il m’est très difficile de dire ce que je n’ai pas aimé dans ce roman. Si ce n’est, qu’il m’a fait hurler par moments tellement le comportement de Laurent est odieux. Mais heureusement, cette histoire ne se termine pas aussi tragiquement que celle plus connue de Shakespeare.

Trois générations qui bravent les épreuves, mais toujours unis ! Un livre plein d’amour et d’espoir d’un avenir meilleur !

Vous l’aurez sans doute compris, j’ai passé un très bon moment de lecture et je pense lire d’autres romans de l’auteure. Si vous ne l’avez pas encore lu, n’hésitez plus 😉