La fille qui voyage au-delà des mers


Un livre qui va bouleverser vos représentations. Tom, enseignant, rencontre Jane, la plus belle femme qu’il ait jamais vue. Celle-ci, mystérieuse, ne se livre pas beaucoup. L’amour naît entre ces deux êtres issus de milieux complètement différents. Un an plus tôt, Jane, candidate à l’exil, attend son vol en direction de la Turquie. Son périple commence et il ne sera pas de tout repos. Parviendra-t-elle à raconter à Tom son parcours ? Leur passion va-t-elle durer malgré leurs différences de culture et la situation de Jane ?

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La fille qui voyage au-delà des mers

Éditeur : Books on Demand (23/02/2020) Auto-édition

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Pour commencer, je tiens à remercier Mathias Goddon et Orland Mbetoule pour ce service de presse. Merci à eux de m’avoir contacté et fait découvrir leur histoire, une histoire qui mérite vraiment d’être connue.

Jane est une jeune Camerounaise qui souhaite quitter son pays avec pour objectif La France. Durant des mois, elle planifie tout et tente de réunir l’argent qu’elle devra donner aux passeurs pour lui permettre de fuir son pays mais aussi son entourage qui ne se préoccupe que peu d’elle et des siens.

« La famille est parfois notre pire ennemi »

Pourtant rien ne se passe comme elle l’avait prévu et c’est à partir de ce moment que le doute s’installe, elle n’est plus très sûre de pouvoir atteindre un jour « La Terre Promise ». Malgré les embûches, les centres de détentions avec des conditions de vie inhumaines, les humiliations, les injures, Jane s’estime pourtant chanceuse car certains n’ont pas eu la chance de pouvoir arriver jusqu’ici. Courageuse et persévérante, elle ira jusqu’au bout de son rêve.

En parallèle, Tom narre le début de son histoire d’amour avec Jane mais aussi leur vie à Grenoble et toutes les médisances dont ils ont été la cible. Les couples mixtes sollicitent encore de nos jours beaucoup de questions !

J’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, mais dès le moment où Jane raconte son périple, j’ai été complétement happée. Ce récit est tout à la fois, dur par cette haine qui nous fait front, insoutenable par certains traitements inhumains lors de l’incarcération de la jeune femme. Et en même temps, il y a beaucoup d’émotions, de sentiment de par cet amour naissant entre les deux personnages principaux, qui au final donne l’espoir d’un avenir meilleur. Ce texte ne peut vraiment pas nous laisser indifférent, car de nos jours l’exil peut être connu de tous, même si ce n’est pas forcément pour les mêmes raisons. (Ici, je fais allusion à l’exil climatique)

J’ai vraiment passé un agréable moment et pour conclure je dirais que malgré la dureté du thème, c’est aussi une très belle histoire d’amour,

Un amour sans frontière ! 

La nuit de feu


À vingt-huit ans, Eric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée dans le grand sud algérien. Au cours de l’expédition, il perd de vue ses compagnons et s’égare dans l’immensité du Hoggar. Sans eau ni vivres durant dans la nuit glaciale du désert, il n’éprouve nulle peur mais sent au contraire se soulever en lui une force brûlante. Poussière d’étoiles dans l’infini, le philosophe rationaliste voit s’ébranler toutes ses certitudes. Un sentiment de paix, de bonheur, d’éternité l’envahit. Ce feu, pourquoi ne pas le nommer Dieu ?
Cette nuit de feu – ainsi que Pascal nommait sa nuit mystique –, Eric Emmanuel Schmitt la raconte pour la première fois, dévoilant au fil d’un fascinant voyage intérieur son intimité spirituelle et l’expérience miraculeuse qui a transformé sa vie d’homme et d’écrivain. Les chemins qu’il trace ici sont inscrits en chacun de nous.

La nuit de feu 2

 

Mon avis : Pour avoir déjà lu Eric-Emmanuel Schmitt avec Lorsque j’étais une oeuvre d’art que j’avais beaucoup aimé,  je ne vous raconte pas mon bonheur de recevoir celui-ci en cadeau d’anniversaire par mon chéri. Aussi je n’ai pas attendu très longtemps pour le lire 🙂

« La nuit de feu » est un récit autobiographique que l’auteur a mis quasiment 30 ans pour pouvoir l’écrire. Sans aucune prétention et de désir d’affirmer ou infirmer ce qui est, E.E schmitt partage son expérience longtemps cachée. Il lui a été difficile de mettre des mots sur cette expérience vécue lors d’une expédition dans le désert du grand sud Algérien, plus précisément à Tamanrasset. Parti là-bas avec une équipe pour un projet cinématographique, il était loin d’imaginer que ce voyage serait une révélation et le transformerait pour le restant de sa vie. D’autant que celui-ci n’avait aucune croyance et était agnostique.

Perdu dans l’immensité du « Hoggar » lors de cette excursion, il se retrouve seul face à lui-même sans eau ni même de protection. Les heures passent, la nuit tombe et son seul but est de se protéger. Alors les grains de sable lui serviront de lit. Il attend patiemment la mort qui seule pourra le libérer de cette nuit glaciale. Pourtant l’impensable se passe.  Il nous explique qu’une force venue d’il ne sait où, l’ envahit, le rassure, l’embrasse. Il est un tout au milieu de nulle part mais pourtant il a confiance et il se délecte de ce bonheur outrancier. Cette nuit-là changera sa vie à jamais. De ce voyage il aura beaucoup appris sur lui-même et sur la relation qu’il peut avoir avec les autres. S’il était « agnostique », cette expérience a modifié son regard et à présent il sait se remettre en question.

Tout au long du roman on se pose des tas de questions comme sur le fait d’appartenir à une religion selon notre lieu de naissance. Être musulman ou chrétien ? Athéiste ou agnostique pour être moderne ? Ou encore peut-on faire confiance à la science ? La liste est longue, mais la question la plus importante pour l’auteur concerne notre « Ouverture d’esprit ». Puis il y a les personnages secondaires, tous différents mais qui apportent un plus au message de l’auteur. L’un est matérialiste, l’autre très terre à terre, puis la catho et les scientifiques qui tentent de tout expliquer par la science.

Il y a énormément de choses à dire sur ce livre. Mais seul notre point de vue peut diverger selon notre perception du récit. Pour ma part, ce fut un délice que je vous conseille de savourer. Seul petit, mais petit bémol, dommage qu’il soit si court !

 

Le pèlerin de Compostelle


En 1986, Paulo Coelho a entrepris le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la route légendaire qu’empruntent les pèlerins depuis le Moyen Âge. « A cette époque, dit-il, ma quête spirituelle était liée à l’idée qu’il existait des secrets, des chemins mystérieux, des gens capables de comprendre et de contrôler des choses défendues à la majorité des mortels. Je croyais que ce qui est difficile et compliqué mène toujours à la compréhension de mystère de la vie. » 

De ce voyage véritablement initiatique, dont il relate ici les étapes, l’homme est sorti transformé : désormais convaincu que « l’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires », il s’est attaché, en tant qu’écrivain, à restituer dans un style simple, fluide, la richesse de notre réalité intérieure, dans le souci de partager son expérience avec tous.  

Le Pèlerin de Compostelle occupe dans l’oeuvre de Paulo Coelho une place privilégiée : non seulement il est le creuset de ses livres ultérieurs, et notamment de L’Alchimiste, mais l’auteur y expose aussi de façon très complète sa philosophie humaniste et la profondeur de sa quête.

Le pèlerin de compostelle

Mon avis : Totalement conquise il y a quelques années avec son  roman « L’Alchimiste » et d’autres de ses romans par la suite, j’ai voulu relire Paulo Coelho. J’ai laissé de côté cet auteur depuis trop longtemps et ce n’est pas faute de ne pas avoir ses livres, ni de ne pas l’aimer, bien au contraire, mais par envie tout simplement. J’ai donc décidé de lire « Le pèlerin de Compostelle » qui est tout simplement une petite pépite.

Ici c’est un roman philosophique, initiatique et spirituel. L’auteur y révèle son parcours initiatique qu’il avait entrepris en 1986. Il y témoigne avec beaucoup de simplicité, de sincérité et toujours fidèle à sa plume qui au fil des pages n’est que message d’amour.

Ici Paulo Coelho a pour objectif d’obtenir « son épée » signe qu’il a atteint la connaissance du RAM et qu’il devient alors Maître et Chevalier de l’Ordre. Et c’est avec l’aide de son guide, Petrus, qu’il découvre « Les pratiques du Ram » tout au long de son voyage. Celles-ci vont lui permettre de trouver son épée et surmonter les épreuves. Mais le chemin est long, difficile, semé de rencontres mais aussi d’embûches. Grâce à son maître, il apprend à faire des exercices bien précis qui le mèneront vers un désir de changement par la suite. Mais il doit aussi savoir que ce changement ne modifiera en rien sa destinée car c’est seulement un acte volontaire pour être satisfait de son quotidien. 

S’il apprécie le voyage en lui-même, il constate que cette aventure peut être vécue avec peine ou acceptée avec amour. Et c’est pendant cet interminable parcours qu’il comprend aussi pourquoi il l’a entrepris. Car même si au départ de ce voyage il est animé par un but bien précis, c’est seulement lorsqu’il prend la direction de ce but qu’il comprend son véritable sens.

Une fois de plus, je peux affirmer que Paulo Coelho fait partie de mes auteurs favoris. Avec chacun de ses livres, on peut apprendre et tirer des leçons pour nos propres vies. Toujours avec simplicité et sincérité, il rend les enseignements qu’il a appris, accessibles à tous et pour tous.

Une belle preuve de son côté humaniste !

 

Le philosophe nu


le-philosophe

 

Comment vivre plus librement la joie quand les passions nous tiennent? Comment oser un peu de détachement sans éteindre un coeur ? Eprouvé dans sa chair, Alexandre Jollien tente ici de dessiner un art de vivre qui assume ce qui résiste à la volonté et à la raison. Le philosophe se met à nu pour ausculter la joie, l’insatisfaction, la jalousie, la fascination, l’amour ou la tristesse, bref ce qui est plus fort que nous, ce qui nous résiste… Convoquant Sénèque, Montaigne, Spinoza ou Nietzsche, il explore la difficulté de pratiquer la philosophie au coeur de l’affectivité. Loin des recettes et des certitudes, avec Houei-neng, patriarche du bouddhisme chinois, il découvre la fragile audace de se dénuder, de se dévêtir de soi. Dans l’épreuve comme dans la joie, il nous convie à renaître à chaque instant à l’écart des regrets et de nos attentes illusoires. Cette méditation inaugure un chemin pour puiser la joie au fond du fond, au plus intime de notre être.

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Mon avis : Au travers de son récit, Alexandre Jollien  partage avec nous ce combat qu’il mène contre lui-même, une histoire d’homme, celle de tous les hommes confrontés à des passions destructrices. Et c’est avec sagesse et simplicité qu’il nous livre ce message : Il faut se libérer de nos passions qui parfois, nous enchaînent. Il faut apprendre à vivre avec elles, car même si elles sont parfois douloureuses, elles nous rendent vivants .

Dans cet essai, il nous propose un mode de penser sa vie. Un mode qui lui permet d’accepter son handicap et de se défaire de « sa passion » ou plus précisément de son admiration, sa jalousie envers les garçons « normaux ». Car pour lui avoir un corps parfait signifie avoir une vie parfaite. Mais au fil de sa vie, de ses rencontres, d’un séjour dans un monastère pour pratiquer « Le Zazen » (posture de méditation assise de la pratique du bouddhisme zen), il réussira avec beaucoup de difficultés à se réconcilier avec son corps.

Conclusion : Pour avoir déjà lu un certain nombre de ses livres, je ne sais pas si je serais très objective en disant que j’ai beaucoup aimé le message que veut nous transmettre Alexandre Jollien. Avec des propos simples, drôles parfois, mais toujours avec beaucoup de sincérité, l’auteur, le philosophe, se met vraiment à nu. Et même si ce livre est court (202 pages), j’ai mis beaucoup de temps à le lire car il demande plus de concentration et de réflexions que ses autres livres. 

Un livre à lire car il permet à chacun d’entre nous de revenir à l’essentiel ! 

Dans le silence des larmes


C’est la guerre. De nombreux personnages attachants, émouvants et drôles, sont les acteurs et les victimes d’une terrible vengeance. Mais en même temps, entre Céline et Martial voit le jour une superbe histoire d’amour. Née dans des conditions tragiques, au cours d’une petite période de la Seconde Guerre mondiale, elle se dénouera dix ans plus tard. Un homme mystérieux menace leur destin, leur famille? Leur amour pourra-t-il échapper à sa haine ?

Dans le silence des....

 

Mon avis : Si je lis très peu de livres sur la Seconde Guerre mondiale, ce n’est pas forcément par choix mais je dirais plutôt que je n’ai jamais trop cherché à en lire même si le sujet est fort intéressant. Et lorsque l’auteure, Annie-France Venin, m’a proposé de m’envoyer son livre lors d’une discussion, je n’ai pas hésité une seconde. C’était l’occasion de remédier à cette petite lacune ! Après lecture, je peux vous dire que je n’ai aucun regret d’avoir accepté sa proposition. 
Avec des personnages attachants et un paysage de guerre en toile de fond, on assiste à la naissance  de l’amour entre deux personnages, Céline et Martial. Un amour difficile à construire et mis en péril en cette période de conflit, mais pas que… Car un homme va ressurgir du passé et éveiller une soif de vengeance chez l’un des personnages. C’est alors que s’ensuit des événements que l’auteure nous décrit avec justesse. 
L’histoire est bouleversante mais en aucun cas larmoyante, ce que je craignais en lisant la 4ème de couverture. Et lorsque l’on sait que l’auteure s’est inspirée des « rares et pudiques témoignages familiaux » pour l’écriture de celle-ci, cela donne encore plus de poids et de légitimité à ce roman selon moi. Rythmée telle une partition, on peut remarquer que la musique fait totalement partie du roman puisqu’on la retrouve du début à la fin.
Ecrit en toute simplicité, je peux vous assurer que je suis passée par tous les sentiments…la joie, la tristesse, la peur … et j’avoue même avoir eu ma petite larme à la fin. 
Ce qui m’a plu : Annie-France Venin décrit à merveille ses personnages divers et variés, leurs sentiments, leurs environnements, mais sans excessivité et sans fioritures. Sur plus de 400 pages il n’y a pas de redondance et j’ai trouvé cela très appréciable. En conclusion, vous aurez compris que j’ai beaucoup aimé et que j’ai passé un très bon moment.

A présent, il me tarde de lire la suite !